Né en 1988 à Monaco,
Vit et travaille à Monaco
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Diplômé en Juin 2014 du Pavillon Bosio - Arts et Scénographie - École Supérieure d’Arts Plastiques de la Ville de Monaco, je développe un travail autour du corps, présenté ou représenté, dessinant ou dessiné.
J’utilise le corps masculin à la fois comme une muse et comme un outil. Je le manipule et je le dévoile au regard du spectateur par le biais d’une pratique tournée vers la fabrication d’objets-accessoires, la création de dessins au fusain, la mise en scène de performances, la réalisation de vidéos et la scénographie de ballets.
Centré tout d’abord vers le portrait, je faisais grimacer ou crier mes modèles pour provoquer la corrugations de leur peau, et les dessiner. Une dérive étymologique me déplace de la grimace vers le masque. Je remplace alors les expressions du visage par des accessoires. Ils véhiculent, imposent les sensations.
J’augmente le corps, je le contrains, je l’entrave.
Ainsi je cherche à tester sa résistance, à observer ses réactions et à capturer sa sensualité. J’ai cherché en premier lieu à l’imiter le plus réalistement possible dans le dessin, au travers d’un rendu quasi-photographique. Puis j’ai continué cette quête, mais de façon non exclusive, en réalisant des images abstraites qui résultent de la présence de corps sur de larges surfaces-réceptacles. Après une longue préparation de la surface au fusain, j’invite le sujet à agir contre la matière charbonneuse. Alors qu’il la retire du papier, il se confond avec le dessin formé par les traces de son action. Il devient alors tampon, gomme, révélateur.
J’articule mon travail autour de la fétichisation des traces de ces performances. Il ne subsiste, alors, que des portraits, des trophées, des spectres, que je rassemble à certaines occasions, notamment en 2016 lors d’une exposition que je réalise à la galerie 11 Columbia à Monaco. Intitulée Manières Noires, elle lie dans le dessin, avec un érotisme noir, le corps et la matière.
Ma formation au Pavillon Bosio m’a permis d’être en contact et de collaborer avec des danseurs et des chorégraphes professionnels. La danse, dans sa temporalité et son rapport au vivant, me conduit à quitter, par moments, l’image fixe pour aller vers l’image en mouvement et le spectacle. La rencontre avec Jordan Pallagès, alors étudiant au Pavillon Bosio, et Joseph Hernandez, alors danseur et chorégraphe aux Ballets de Monte-Carlo, me permet de collaborer à la création de deux ballets à Monaco : Sawdust & Rust en 2013 et Persistent Sequence en 2014, puis à la conception en 2015 de Fig18 : Erasing Spatial Rythm, une performance liant danse, narration et matière (Store Contemporary gallery, à Dresde en Allemagne). Nous collaborons à nouveau tous les trois pour des créations scéno-chorégraphiques à Dresde : Orakel par exemple en 2016 à l’occasion de l’ouverture du Semper Zwei ou encore un ballet prévu pour fin 2018 sur la scène nationale du Semperoper.