Née en 1986 à Nice.
Vit et travaille à Nice.
celinemarin.com
Après avoir obtenu son DNAP à la Villa Arson (Nice) elle finalise son cursus à l’École Supérieure d’Arts d’Aix-en-Provence où elle obtient son DNSEP avec Mention.
À l’issue de ces cinq années elle intègre le Post-diplôme du Pavillon Bosio (Monaco) par le biais duquel elle réalise sa première exposition personnelle. Aujourd’hui elle partage son temps entre sa pratique de plasticienne et l’École Municipale d’Arts Plastiques de Menton, où elle y enseigne le dessin.
Dans
Les mots et les choses, Michel Foucault fait référence à la célèbre phrase de Lautréamont, repris par les surréalistes, « beau comme la rencontre d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection », pour illustrer la manière dont des choses complètement disparates peuvent se trouver mises en relation du fait du partage d’un espace commun. Séduite par cette vision, Céline Marin envisage depuis, qu'aucune règle ne vient dicter à l'avance les façons d'occuper sa table de montage. Celle-ci se compose alors, de clichés amateurs et personnels, cartes postales, images découpés dans des magazines, gravures anciennes, d'articles scientifiques illustrés, de guides pratiques. Il s'agit ensuite de classer, d'ordonner suivant de grands thèmes, avant d'assembler.
Assembler, c'est en premier lieu unir, joindre plusieurs éléments entre eux de manière définitive ou non : monter / démonter, combiner/ dé-combiner. À travers
L'éloge de la table ou la scène hétérotopique (colloque de scénologie, Pavillon Bosio, Forum Grimaldi, Monaco, 2009), Georges Didi Hubermann, introduit l'idée que la seule limite à laquelle nous pouvons être confrontée est la curiosité à alimenter cette banque de données et l'envie de « battre et redistribuer les cartes, démonter et remonter l'ordre des images sur une table ». Rien y est donc fixer une fois pour toute, et tout y est à refaire par plaisir plutôt que par châtiment sysiphéen.
Dans tous les cas, la recherche iconographique apparaît dès lors, comme une façon de rompre avec la lecture linéaire de l'histoire, de lui préférer une appréhension diachronique et personnelle, suscitant des combinatoires infinies du passé avec le présent. De ces greffes contre nature en résulte alors des personnages épinglés sur des feuilles blanches, sans décors et qui témoignent par leur accoutrement d'une activité quelque peu étrange. Les univers s'entrechoquent pour dessiner de redoutables curiosités dans lesquels les codes de l'appartenance à un groupe sont chamboulés. Céline Marin joue de l'insolite pour donner à voir un ensemble non fini de tribus bizarres.
Expositions
• Dessins perturbateurs, Galerie Metropolis, Paris, 2017
• Cortège et palanquin, Musée des Beaux-Arts, Palais Carnolès, Menton, 2016
• Dopo i frutti, entrepôt Armand Fabre, Marseille, 2016
• Manifestement sans fin ou la procession des grands menteurs, Espace Larith, Chambéry, 2016