Né en 1982 à Pessac.
Vit et travaille à Paris.
www.fillesducalvaire.com/fr/artists/70/Samuel-Gratacap
Samuel Gratacap est diplômé de l'école supérieure des beaux-arts de Marseille en 2010.
Curieux de la réalité cachée par les chiffres de l’immigration, il pousse les portes du centre de rétention administrative de Marseille en 2007. Il découvre un espace transitoire, le « 15-15 » pour reprendre l’expression d’un homme alors rencontré dans un parloir : « Quinze jours d’enfermement, quinze minutes de jugement ».
Samuel Gratacap photographie des hommes en quête d’avenir, en quête de ce qu’ils appellent « la chance ». Il recueille aussi des témoignages qui le conduiront en 2010 à Lampedusa (Italie). Une manière de chemin à l’envers. Là encore, c’est le versant « honteux » de l’île italienne que le photographe s’efforce de révéler. Ébranlés par le sort des naufragés, des habitants y rassemblent des objets échoués. À partir de ces documents trouvés, le photographe bâtit un récit subjectif qui le mènera toujours plus loin, à Zarzis, ville portuaire du Sud tunisien, puis au camp de Choucha, à quelques kilomètres de la frontière libyenne. À l’été 2013, lorsque les organisations internationales ferment officiellement le camp, les migrants n’ayant pas réussi à obtenir le statut de réfugié prennent le chemin de la Libye. Le photographe rejoint alors Tripoli, où il poursuit son travail sur les lieux d’enfermement et les zones d'attente des travailleurs journaliers.
Il est lauréat d'une bourse du CNAP en 2012 et 2016 (fonds d'aide à la photographie documentaire contemporaine) puis du prix Le Bal-ADAGP de la jeune création en 2013. Première exposition monographique La Chance au CRAC Languedoc-Roussillon de Sète en 2014. Son travail réalisé durant deux années en Tunisie dans le camp de réfugiés de Choucha (2012-2014) a fait l’objet d’une exposition personnelle au Bal (Paris) en 2015 et d’une publication aux éditions Filigranes. Cette même année, il reçoit la mention spéciale du jury lors des rencontres Plat(t)form du Fotomuseum de Winterthur ainsi qu’une bourse de travail de la FNAGP (Fondation nationale des arts graphiques et plastiques) et du fonds de dotation agnès b. pour le projet Les Naufragé(e)s (Libye), exposé à l’Institut du Monde Arabe dans le cadre de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain.
Collaborateur régulier en Libye pour le journal
Le Monde, Samuel Gratacap est représenté par la galerie Les filles du calvaire, à Paris.
Expositions personnelles :
Fifty-Fifty - les Rencontres d’Arles - 3 juillet-27 août 2017
Empire - Mudam, 10 février - 14 mai 2017
Empire - Institut Français de Tunis (Tunisie) 17 mars - 14 mai 2017