Né en 1987 à Aix-en-Provence.
Vit et travaille à Paris et Marseille.
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Diplômé de l’école Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, ses recherches questionnent la force visuelle de l’image en mouvement et son pouvoir symbolique par le biais du médium vidéo. Ses réalisations tentent d’utiliser le cinéma comme le flux tangible d’une mémoire qui remettrait en cause le dispositif de diffusion du cinématographe.
En interrogeant la sacralité de l’image, il se joue des techniques (ancienne et actuelles) et les outils à l’origine de sa mise en forme. Des techniques mixtes sont alors convoquées, tel que la récupération de plans sur pellicule 35mm, le found footage, ou la spatialisation d’images cinématographique… Grâce à celles-ci, le vidéaste recréé des récits, souvent abstraits et matières, où des « images errantes » de films anciens viennent rencontrer de nouvelles prises de vue qu’il capture lui-même. Le spectateur est alors invité à explorer librement différents dispositifs et espaces qui mettent en jeu les strates d’une mémoire imagée. Ses différentes oeuvres tentent de poétiser la notion d’ « image amorce » et de « photogénie » (au sens si cher à Jean Epstein) comme image qui précède le film. Il s’agit aussi d’investir le champ du soudain. Le soudain basculement des temps, des « époques ». Saisir et sublimer les contradictions pour comprendre l’injustice d’une image en modelant son souvenir. Le travail évoque l’image du vivant face au corps du défunt et les principes du mythe de Pline régissent encore le monde. Les portraits du Fayoum portaient en eux aussi toute la personnalisée de leur modèle. Mettre en espace la fabrication de la mise en scène du souvenir permet pour l’artiste d’interroger le rôle de la mémoire et le rôle de ces nouveaux récits créé par notre esprit.