Née en 1986 à Nice.
Vit et travaille à Paris.
aliceguittard.com
Diplômée de la Villa Arson à Nice, en 2013.
Elle entreprend d’abord de suivre une licence de géographie et d’archéologie à la Faculté de Nice Sophia-Antipolis en 2005 avant de réaliser que les cartes l’intéressent pour leur aspect déambulatoire et les minéraux dans leur densité poétique.
Cette même année, grâce à un amour condamné, elle découvre Héros-Limite de Ghérasim Luca, livre qui sera le point de départ d’un travail sur l’écriture avec la volonté d’une collaboration post-mortem avec l’auteur, disparu dix ans plus tôt, puisqu’il n’y « [avait] plus de place pour les poètes dans ce monde » (lettre d’adieu de Ghérasim Luca à sa compagne Micheline Catti). C’est dix ans après sa disparition qu’ Alice Guittard entame une série infinie de ré-écritures synonymiques du livre Sept Slogans ontophoniques de Ghérasim Luca.
En 2009, elle entreprend des recherches avec Tom Bulbex, alter-ego littéraire né d’une erreur de langage. Elle part à la conquête du Mont Nodal qui donnera lieu au projet Quête transalpine non-euclidienne symboliquement authentique accordant plusieurs techniques comme l’édition, la sculpture, la photographie, le son et le dessin. C’est en 2012 qu’Alice expérimente la performance lors d’un séjour en Islande en ralliant l’exploration de la langue à celle des paysages hostiles, préférant aux résultats tangibles des solutions imaginaires et aux routes toutes tracées leurs chemins de traverses. De ce périple, réalisé en auto-stop arborant un panneau Alveg sama, littéralement Peu importe, elle dérive dans les paysages hostiles islandais et trouve son point de chute à Arnarstapi sur la péninsule de Snæfellsnes, point de départ de Voyage au centre de la terre de Jules Verne.
C’est au travers d’éditions, de photographies, de vidéos, de sculptures et d’expérimentations qu’Alice Guittard dérive d’histoires en histoires en révélant par bribes les éléments qui constituent ses voyages (Mexique, Japon, Islande, Pérou…).
À propos de ses recherches méticuleuses, elle cite le concept de sérendipité, que le créateur du terme, Horace Walpole, définissait comme la découverte de quelque chose par accident et sagacité alors que l’on est à la recherche d’autre chose, une définition de l’art en somme. Sa méthode de recherche se déroule en deux temps, d’abord une rencontre hasardeuse qui ensuite développe une analogie, une mise en rapport mentale des choses qui crée des liaisons comme, par exemple, un oeuf dans un nid.