Née en 1988 à Cagnes-sur-mer.
Vit et travaille entre Paris et Arles.
aureliejacquet.com
« Je suis née en 1988 dans l’arrière pays niçois. La place de la langue française et de la communication dans mon éducation m’a très tôt intriguée. J’ai étudié passionnément le piano et la flûte traversière durant de nombreuses années mais j’avais beaucoup de mal avec le solfège. Au moment du baccalauréat, je décide de ne pas poursuivre mes études de sciences pour approfondir mes intrigations. Quand j’avais 8 ans, je dessinais principalement des caravanes avec, toujours, un poulet dans le four. Sinon, j’aurais voulu être détective. »
Ce que Steve Reich amène avec le phasing dans les années 60 est la répétition tout à fait mécanisée d’une bande magnétique. Il dit que l’important n’est pas dans le son répété, mais dans le léger décalage qu’il y aura, inévitablement : c’est ce qu’il se passe dans la tête de celui qui écoute que se situe la pièce.
La pratique qu’Aurélie développe est motivée avant tout par le contexte de création et la prise en compte du lieu - son histoire, ce qu’il communique au visiteur, ainsi que ses caractéristiques physiques propres. Ses recherches se portent sur la mémoire et ses défauts, aux choses relativement ténues, au rapport à la temporalité, à l’héritage, aux silences, à l’imprévu, de l’ordre du banal, aux gestes et aux objets que l’on manipule quotidiennement.
Dans ses installations, elle établit un rapport entre ce qui serait de l’ordre de l’utile et ce qui pourrait faire art. Elle modifie légèrement des espaces connus, communs, réguliers, en les rendant bavards pour le visiteur et utilise davantage des matériaux simples. Elle n’établit pas de hiérarchie entre ce qui est déjà présent et ses interventions spatiales. Ce qui est créé sont des situations où divers éléments dispersés dans l’espace communiquent autour de problématiques similaires, sans pour autant utiliser le même médium ou des formes identiques.
Son rapport à l’art est lié à des notions d’apprentissage, de jeu et de non-savoir ; Aurélie engage volontiers la part d’expérience propre aux visiteurs dans l’appréhension des cadres de réflexion qu’elle met en place.