Née le 23 Février 1991 à Arles.
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Diplômée de l’école supérieure d’Art d’Aix en Provence, en 2015.
J’ai grandi dans un milieu sensible; un univers de rire et de pleurs, d’angoisse et de liberté. La beauté y primait, la couleur y était travaillée, les nerfs et le temps, difficiles à gérer. J’étais trimbalée entre histoire et mouvement, j’observais et m’imprégnais sûrement. C’est resté.
Expérimentée dans ce monde, est pour moi une façon d’y penser et d’y être, c’est dans cette intention, je pense, que j’intègre l’école supérieure d’Art d’Aix en Provence après mon BAC.
Ces cinq années m’ont permis d’essayer, de chercher et d’apprendre sans limite. C’est au
commencement de ce temps là, et en dérive aux approches antérieures que j’ai trouvé les outils propices à mon langage. J’ai ainsi amorcé une approche et des recherches aux abords de la vidéo, de la photographie, et du son. Un peu plus tard, mais toujours présent dans l’ensemble de mes recherches, j’intègre le corps et le mouvement. J’ai tout de suite envie de réunir des gens, de créer un groupe, de parler et construire ensemble. C’est ce sur quoi reposera mon travail l’année de mon diplôme de fin d’étude ; la performance.
Depuis, mes recherches visuelles se divisent avec celles du vivant; le travail du mouvement est aussi présent que celui de l’image.
J’ai toujours été très liée et confrontée à la nature; aux arbres, aux pierres, au ciel; et je trouve nécessaire sa présence dans l’ensemble de mes recherches et créations. Elle est la source de beaucoup de mes idées et aspirations et elle devient même fréquemment le socle et le propos principal de mes projets, comme ici, dans «cimes».
L’été 2015, j’ouvrais en collaboration, un lieu de recherche et d’expérimentation sous le nom de Sous/Titre, à Arles, où j’exerce en tant qu’artiste, commissaire d’exposition et scénographe. Le désir étant de continuer à s’offrir un espace de partage, de nouveaux regards, d’expérimentations comme un laboratoire d’innovations ouvertes et un espace actif accueillant événements et expositions.
Je suis très accrochée à l’idée de transversalité dans mes projets. Je pense avoir besoin de lier mes recherches artistiques à d’autres «mondes» afin que la poésie s’aventure avec l’étude et la science et que notre portée et notre partage soit plus universel.
Chaque nouveau projet est une façon d’ouvrir les perspectives dans ma manière de penser l’art et d’utiliser les techniques, c’est aussi pourquoi j’aime ne pas être constante.
Enfin, nous sommes des oiseaux, alors arrêtons le blabla.
MARCO REBUTTINI
Grimpeur, photographe, chef opérateur, je participe à de nombreux films et documentaires sur les forêts et les milieux sauvages en général, « Amazonia » « iI était une forêt » « les saisons » « A la reconquête des forêts ». Quelques séjours prolongés (de cinq à sept jours) en autonomie au sommet des arbres où j’attendais les animaux, regardais pousser les plantes et vivre l’environnement, m’ont permis d’appréhender différemment la forêt. D’un naturel très actif, j’ai compris alors que l’inactivité n’avait rien de passif dans un lieu étranger; l’attente et la contemplation me permettent de comprendre le temps et réactive mes sens.
Mon métier me donne accès à des outils numériques, et les possibilités de création que cela apporte, ils bouleversent les codes classiques et sont des ponts entre de multiples connaissances. Mes envies créatives et mes connaissances antérieures m’emmène à travailler avec la matière: l’analogique (photographie et film argentique) et le plastique (gravures, dessins, collages…).
Il me semble évident qu’au contact de chercheurs, notre vision évoluera, des liens vont se créer, les évidences d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain, nos créations seront imprégnées de nouvelles connaissances et de nouveaux ressentis.